La sous-estimation du danger lié à la maladie
Ce facteur peut être une cause d’hésitation vaccinale lorsque le risque perçu des maladies à prévention vaccinale est bas. La vaccination n’est plus perçue comme nécessaire quand la maladie est peu ou pas présente dans le pays (grâce notamment à la vaccination) et que la prise en charge des complications est efficace (bon système de santé).
Un facteur qui y contribue est ce qu’on appelle le paradoxe de la vaccination. En effet, la vaccination permet de mettre sous contrôle des maladies qui en se faisant rares donnent le sentiment qu’elles ne représentent plus un risque ou que les effets indésirables des vaccins sont plus dangereux que la maladie. Or les virus ou bactéries à l’origine des maladies sont toujours en circulation et si on ne vaccine plus, ces maladies réapparaitront.
Le manque de confiance
Le manque de confiance envers l’efficacité des vaccins ou leur sureté, le système de santé, les professionnels de santé, les motivations des décideurs politiques… peut être un facteur très important d’hésitation vaccinale.
Par rapport à ce manque de confiance, il faut pouvoir établir une relation d’écoute et d’échange avec le bénéficiaire, entendre les doutes et garder un discours positif : parler des risques des maladies plutôt que de chercher à déconstruire les mythes ; formuler des phrases positives (la vaccination est sûre à 99,9%, plutôt que d’évoquer les risques de 0,1%) et être soi-même au fait de ses propres croyances à propos de la vaccination.
Les problèmes de commodité
Il s’agit de problèmes d’ordre pratique, comme le prix, l’accès géographique, temporel, qui indispose le bénéficiaire de la vaccination (par exemple prendre congé pour vacciner son enfant).
Les services universels gratuits, tels que les consultations ONE ou la promotion de la santé à l’école, de même que la gratuité des vaccins contribuent à lutter contre ces problèmes.