Les concepts relatifs au rattrapage vaccinal

1er principe

Il est préférable de considérer qu’une personne n’est pas vaccinée plutôt que de la croire erronément protégée. Cela veut dire qu’en l’absence de preuve de vaccination, on vaccine.

La mémoire des parents concernant les vaccinations reçues par leur enfant est mal corrélée aux vaccinations effectivement reçues et, en principe, ne doit pas être acceptée comme une garantie d’une vaccination correcte.

Il n’y a pas de risque lié aux éventuelles extra doses, sauf pour le vaccin DTP où on peut avoir un risque accru de réactogénicité locale au-delà de 5 à 6 doses avant l’âge de 7 ans.

2ème principe

Une interruption du schéma de vaccination ne nécessite ni de recommencer toute la série de vaccins ni d’y ajouter des doses supplémentaires.

Une dose faite est une dose qui compte. Les doses administrées antérieurement sont valables si elles sont bien documentées, s’il y a un respect de l’âge minimum ainsi que des intervalles entre les doses. Même si la ou les dose(s) sont loin dans le temps, il n’est pas nécessaire de les recommencer, le système immunitaire garde en mémoire ce qui a déjà été reçu.

3ème principe

La qualité de la réponse immunitaire obtenue dépend du respect de l’âge minimum lors de l’administration de la première dose de vaccin, ainsi que de l’intervalle minimal entre deux doses et du nombre de doses reçues, y compris le ou les rappels pour certains vaccins.

L’âge minimum varie en fonction du vaccin. Consultez l’avis du CSS sur la vaccination de rattrapage ou les FAQ pour trouver des précisions.

Dans un schéma à plusieurs doses, les intervalles minimums doivent être respectés. Ils peuvent néanmoins être dépassés sans que cela nuise au schéma. Toutefois, dans la période allongée, l’immunité n’étant pas complète, le bénéficiaire sera plus sensible au microbe visé par la vaccination non terminée.

4ème principe

L’utilisation de vaccins combinés favorise généralement une meilleure compliance en réduisant le nombre total d’injections nécessaires.

De plus, toutes les vaccinations possibles seront administrées simultanément dans différents sites anatomiques ou espacées de 2,5 cm dans le même membre. Si les vaccins doivent être administrés en plusieurs séances, ceux qui protègent contre les pathologies à potentiel épidémique élevé et ceux pour lesquels aucune dose préalable n’a été reçue seront administrés en priorité.

Il est important de distinguer les vraies contre-indications à la vaccination des fausses afin de ne pas reporter l’administration à tort.

Consultez les FAQ pour plus de détails.

En partant de ces principes, il faut établir pour chaque personne les vaccins à faire, soit en démarrant de zéro, soit en repartant des doses déjà reçues, et ce, en fonction de son âge.