Méningocoques ACWY
Les infections invasives à méningocoques (IIM) sont causées par la bactérie Neisseria meningitidis, principalement des sérogroupes A, B, C, W et Y. L’homme est le seul réservoir du méningocoque.
La transmission se fait par contact rapproché, via les sécrétions naso-pharyngées d’un individu malade ou porteur asymptomatique. Le portage asymptomatique varie de 5 à 25%, avec un taux faible chez les jeunes enfants et un pic maximal chez les jeunes adultes. Les nourrissons, enfants de moins de 5 ans, adolescents, jeunes adultes, immunodéprimés (asplénie, déficit en compléments) et voyageurs en zone endémique sont les principaux groupes à risque selon le Conseil Supérieur de la Santé (CSS).
Les IIM peuvent se présenter sous forme de :
- Méningite : fièvre, céphalées, raideur de nuque, troubles de la conscience
- Septicémie fulminante : purpura, choc septique, détresse circulatoire
- Autres formes : arthrite, péricardite, pneumonie
Chez le nourrisson, les signes cliniques peuvent être discrets et peu spécifiques : fièvre mal tolérée, somnolence, refus de s’alimenter, hypotonie ou irritabilité marquée.
Le taux de létalité est de 5 à 10%, atteignant 20 à 50% en cas de purpura fulminans, souvent dans les 24 à 48 heures suivant les symptômes.
Le traitement nécessite une antibiothérapie et une prise en charge en soins intensifs dans les 24 heures. Des séquelles (troubles auditifs, neurologiques) surviennent dans 10 à 20% des cas, et des amputations peuvent être nécessaires.
Par ailleurs, les infections invasives à méningocoques figurent parmi les maladies à déclaration obligatoire dès le stade de suspicion. Plus d’informations sur le site de Vivalis et de l’AVIQ
La vaccination est la principale prévention. Une couverture vaccinale élevée, en particulier chez les enfants, est essentielle.